Partout dans le monde, les femmes réécrivent leur histoire de résilience, non pas par la charité, mais par la force du collectif. En République démocratique du Congo, des millions de femmes et de jeunes s'appuient sur les associations villageoises d'épargne et de crédit pour reconstruire après un conflit, créer des entreprises et investir dans leur avenir.
Par une matinée fraîche au Congo, un groupe de femmes se réunit dans une petite boutique. Leurs rires couvrent le bourdonnement d'une ville en reconstruction après des années de conflit. Dans la plaine de Ruzuzi, à des milliers de kilomètres de là, des jeunes inaugurent le premier magasin de fournitures agricoles biologiques de leur communauté, un diplôme fièrement accroché au mur. Haut perchés dans les montagnes congolaises, des gens se tiennent devant l'entrée d'une coopérative de cannelle qui offre des moyens de subsistance à des dizaines de personnes qui n'avaient rien auparavant. Et dans l'effervescence des marchés d'Uvira, au Congo, Sada consulte son téléphone portable, suivant l'avancement de son groupe d'épargne tout en se préparant à ouvrir sa boutique. Ces femmes et ces histoires ne sont pas isolées. Elles font partie d'un mouvement mondial. En 2025, les groupes d'épargne redéfinissent les règles de la résilience et des opportunités pour les femmes et les jeunes. Bien plus qu'un simple moyen de mutualiser les ressources, les groupes d'épargne sont devenus des moteurs de transformation : ils reconstruisent des vies après une crise, donnent aux femmes et aux filles les moyens d'innover et d'agir collectivement, et intègrent les outils numériques qui connectent les femmes à de nouveaux marchés et à un avenir meilleur. Sur tous les continents, ils sèment les graines de la croissance économique, de l'espoir et d'un changement durable.
Raisons pour lesquelles KCCA continue d'investir dans les groupes d'épargne malgré l'aide aux petites entreprises
« De l’épargne à la structuration des marchés », le rapport annuel de la KCCA sur les associations d’épargne et de crédit du village de Luvungi, démontre que les groupes d’épargne ne se limitent pas à aider les familles à joindre les deux bouts ou à faire face aux urgences. Ils constituent également un puissant levier de croissance pour les économies locales, porté par des femmes déterminées à bâtir un avenir meilleur et prêtes à saisir les nouvelles opportunités.
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Le rapport souligne pourquoi les groupes d'épargne sont plus pertinents que jamais. Nos derniers chiffres démontrent une fois de plus le pouvoir de l'épargne à l'échelle mondiale : 25 membres ont bénéficié du projet de microcrédit destiné aux petites entreprises. L'année dernière seulement, les membres ont épargné grâce à des microcrédits. Mais ce ne sont pas seulement les chiffres qui nous motivent ; c'est l'immense potentiel qui reste à exploiter. Voici quelques enseignements tirés de plus de 10 ans d'accompagnement des femmes au sein de groupes d'épargne, autant de raisons convaincantes pour lesquelles KCCA continue d'investir dans ces groupes, pierre angulaire de la croissance économique des femmes.
La lutte pour la dignité dans l'est du Congo
KCCA et ses partenaires locaux, dirigés par des femmes, aident les familles à se reconstruire en restaurant non seulement leur santé et leurs moyens de subsistance, mais aussi leur dignité, bafouée par l'une des pires catastrophes environnementales qu'ait connues le Congo.
Les répercussions économiques ont été immédiates. « Nous sommes agriculteurs. Nous vivons de l'agriculture. Tout ce dont nous dépendions s'est effondré. Nous sommes en difficulté depuis », témoigne un agriculteur et membre de la communauté d'Uvira. KCCA a lancé l'une des premières interventions humanitaires après les inondations. Mais il était clair que cette crise exigeait plus qu'une aide immédiate : elle nécessitait une réponse ancrée dans le leadership communautaire et axée sur le redressement à long terme.



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